𝐃𝐫𝐨𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐧𝐢𝐟𝐞𝐬𝐭𝐞𝐫 : 𝐛𝐢𝐥𝐚𝐧 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐚𝐧𝐧𝐞́𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐪𝐮𝐞́𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐮𝐧 𝐜𝐥𝐢𝐦𝐚𝐭 𝐝𝐞 𝐩𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐭 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝’𝐮𝐧 𝐨𝐮𝐭𝐢𝐥

Québec, 18 juin 2024 – Depuis l’adoption du Règlement sur la sécurité lors de la tenue de rassemblements sur la voie publique en 2023, les groupes communautaires et citoyens de la Ville de Québec font les frais d’un durcissement des pratiques du SPVQ envers les personnes organisant des manifestations.

Les groupes ont fait face à plusieurs tentatives du SPVQ de changer les horaires, l’heure et le trajet des manifestations en plus de pressions à manifester sur les trottoirs, plutôt que dans la rue. Le 1er juin dernier, la répression du SPVQ est allée jusqu’à la maîtrise violente d’une organisatrice d’une manifestation.

Tel que prévenu par les groupes communautaires au moment de son adoption, le nouveau règlement a contribué à créer un climat de peur ayant un effet dissuasif sur l’organisation de manifestations à Québec.

« À plusieurs reprises, j’ai été confrontée à des policiers arrogants qui nous ont imposé des changements de trajet, qui nous ont pressés de marcher plus vite et qui sont même allés jusqu’à remettre en question les enjeux défendus par notre manifestation! Moi j’ai la chance de pouvoir compter sur une organisation et de bien connaître mes droits, mais plusieurs personnes qui organisaient leur première manifestation m’ont raconté s’être senties infantilisées, intimidées et contrôlées par le corps policier! » dit Naélie Bouchard-Sylvain, coordonnatrice au RÉPAC 03-12.

«Dès le départ, nous avons dénoncé le fait que le règlement fait en sorte que la police devient partie prenante de l’organisation de la manifestation et obtient de facto un pouvoir sur son déroulement, sa trajectoire… voire sa tenue. Nous constatons aujourd’hui que le SPVQ s’est abondamment servi de ce pouvoir cette année pour imposer des décisions arbitraires sur le terrain, limiter le droit de manifester et pour réprimer » poursuit Maxim Fortin, de la Ligue des droits et libertés section Québec